
Les objets connectés font aujourd’hui partis de notre quotidien. Caméras, éclairage, capteurs, c’est plus de 22 milliards d’objets connectés dans le monde qui émettent chaque jour des quantités immenses de données. Et si le secteur de l’IOT est fortement prometteur pour les prochaines décennies, les entreprises et les particuliers doivent faire face à des problématiques d’ordre sécuritaire et de traitement des données. Il devient alors important de connaître les risques des objets connectés afin d’adopter les bons réflexes pour protéger sa vie privée et utiliser ces objets en toute sûreté.
Quels sont les risques de l’IoT ?
Pour fonctionner correctement, les objets connectés tels que les capteurs de température, d’humidité, les caméras de vidéosurveillance, les verrous ou éclairages connectés, etc. utilisent une connexion particulière qu’est l’Internet des Objets. Cette connectivité utilise des réseaux extérieurs ouverts, sur des réseaux publics dédiés tels que le réseau LoRa ou Sigfox, ou bien des réseaux d’entreprise connectés également sur l’extérieur. Un très grand nombre de ces connexions se révèle sans fil (wireless) et sont donc soumises à des attaques provenant de l’extérieur.
Le principal risque des objets connectés est donc la pénétration non-autorisée au sein de cette inter connectivité des systèmes embarqués. En soit, une personne, ou un virus, intègre le réseau de l’objet en question et peut alors voler les données émises ou bien envoyer un signal différent à l’objet, entraînant alors un bug du système : ce sont des cyber-attaques. Si l’objet est donc mal sécurisé, les actes de piratage peuvent facilement aboutir. C’est ce qu’un chercheur en sécurité a démontré avec les objets utilisant le réseau LoRa Wan, soutenue par Orange et Bouygues Telecom.
Si contrôler sa glycémie sur sa montre, mesurer ses performances sportives sur son smartphone ou déclencher le chauffage de son domicile depuis le travail peut être pratique et très utile, il n’en est pas moins que le secteur des objets connectés reste un danger potentiel pour la vie privée et la sécurité de ses utilisateurs.
En plus des potentielles cyberattaques, ces objets du quotidien sont soumis à l’utilisation commerciale des données personnelles et aux atteintes à la vie privée. En effet, nous laissons de nombreuses traces numériques lors de créations de comptes en ligne et d’utilisation d’objets connectés. Ces données sont centralisées dans des data centers et sont la cible des entreprises marketing qui analysent librement nos données personnelles et habitudes de vie (durée de sommeil, temps de sport, musique écoutée, centres d’intérêt etc.).
Quelles précautions prendre ?
Afin de se prémunir de ce genre d’attaques et d’utilisations abusives, il existe plusieurs précautions à prendre. Certaines de ces préconisations ont été formulées par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). L’organisme recommande ainsi, par exemple, de faire en sorte que la connexion à l’objet ne puisse se faire que grâce à un mot de passe ou un bouton d’accès physique. Il faut également s’assurer que les données émises par l’objet puissent être supprimables facilement.
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